La Restauration de la Foi en la Résurrection – Pasteur David Jang


1. La chambre haute de Marc à Jérusalem, le lieu de la foi en la résurrection

La chambre haute de Marc à Jérusalem occupe une place particulière dans l’histoire de l’Église chrétienne. C’est un lieu chargé d’une signification profonde pour la communauté d’aujourd’hui, connu pour l’éclairage spirituel qu’il offre. Selon le récit des Actes (chapitres 1 et 2), cette chambre haute est le cadre d’événements cruciaux : la naissance de l’Église primitive et la descente du Saint-Esprit. Dans Actes 1, au moment où Jésus ressuscité achève son ministère terrestre et avant de monter au ciel, Il donne ses dernières instructions et promesses aux disciples. Or, cette chambre haute dépasse la simple notion d’un espace physique : c’est « l’endroit symbolique où l’Église primitive, malgré la peur, s’est rassemblée en plein cœur de Jérusalem pour initier un changement historique ».

Le pasteur David Jang qualifie cette scène en disant : « Bien que les disciples aient été terrorisés et effrayés, Jésus ressuscité est venu à eux pendant environ quarante jours, les relevant, fortifiant leur foi, puis leur ordonnant de se rendre à Jérusalem. » Les disciples, dispersés jusqu’en Galilée, ont pu finalement revenir à Jérusalem après avoir rencontré le Christ ressuscité et être équipés de la “foi en la résurrection”. C’est un témoignage éloquent de la puissance que déploie la résurrection au sein de la communauté de foi, et son point de départ se trouve précisément dans la chambre haute de Marc.

Mais pourquoi fallait-il impérativement que ce soit Jérusalem ? C’est en effet la ville où Jésus a été arrêté et exécuté. Pour les disciples, elle restait associée à des souvenirs extrêmement pénibles et angoissants. Après la crucifixion, beaucoup de ceux qui suivaient le Seigneur se sont dispersés. Pourtant, Jésus leur a explicitement ordonné : « Ne vous éloignez pas de Jérusalem et attendez ce que le Père a promis » (Ac 1.4-5). Ainsi, les disciples ont été rappelés dans l’endroit le plus dangereux et le plus redouté. Pour le pasteur David Jang, « l’œuvre de Dieu dépasse toujours notre attente et notre raison. La foi en la résurrection se révèle justement quand, dans le lieu le plus sombre, la plus grande espérance se manifeste ».

L’une des caractéristiques de la foi en la résurrection est la conviction que « la mort n’est pas la fin ». Un temps, les disciples se sont affaissés dans la crainte : « Jésus a été exécuté, nous serons sûrement les prochains. » Mais en voyant Jésus vaincre réellement la mort et revenir à la vie, ils ont fait l’expérience d’une « ère nouvelle, au-delà de la mort ». Dans Actes 1.3, on lit que Jésus ressuscité leur a parlé pendant quarante jours « des choses qui concernent le royaume de Dieu ». Or, ce « royaume de Dieu » ne désigne pas seulement une idée eschatologique ou philosophique vague, mais inclut une direction concrète sur la manière dont l’Église doit se fonder et avancer ici et maintenant. L’un des points clés est justement ce commandement : « Commencez à témoigner à partir de Jérusalem. »

Le pasteur David Jang explique : « On peut définir “l’expérience concrète de la foi en la résurrection” comme le fait de se relever exactement là où l’on était tombé et le plus vulnérable. » C’est la leçon centrale transmise par la chambre haute de Marc. Au début, lorsque les disciples se sont réunis dans cette chambre, ils devaient être dans un état de sidération, profondément silencieux. Juste après la crucifixion, le corps de Jésus avait été déposé dans un tombeau, et les autorités religieuses étaient prêtes à éliminer les derniers fidèles de Jésus. Ainsi, cette chambre haute était peut-être pour eux un « refuge sûr où se retrouver furtivement pour prier ». Mais le Seigneur leur a dit de ne pas s’arrêter là et d’attendre : non pas de rester passifs, mais d’attendre la puissance du Saint-Esprit. C’est cette descente du Saint-Esprit qui a transformé la chambre haute, passant d’un « abri de repli impuissant » à la « source d’une puissance nouvelle ».

En effet, dès que le Saint-Esprit est descendu (Actes 2), ils ne sont plus de simples disciples terrifiés, cachés dans l’ombre. Ce lieu de frayeur est devenu le théâtre de la certitude de la résurrection et de la puissance du Saint-Esprit. Les disciples sont alors sortis dans les rues de Jérusalem pour proclamer l’Évangile avec assurance. Selon le pasteur David Jang, « si la résurrection n’est qu’une doctrine, elle ne sert à rien. Mais lorsque la foi en la résurrection devient une force qui transforme réellement la vie, les gens finissent par dépasser leur peur, même au cœur même de Jérusalem, et agissent. »

Cette « foi agissante » parcourt tout le livre des Actes. Partant de Jérusalem, elle s’étend en Samarie, dans toute la Judée, jusqu’aux extrémités de la terre. Le premier acte de foi concrète apparaît dans l’événement de la Pentecôte en Actes 2 : ceux qui étaient cachés dans un « lieu clos » sortent pour prêcher l’Évangile, et en un seul jour, des milliers de personnes se repentent et reçoivent le baptême. L’étincelle initiale part de la chambre haute de Marc.

Par ailleurs, cette chambre est souvent comparée au « sein » ou à la « matrice » de l’Église. En effet, comme une vie nouvelle surgit à la naissance, un « nouvel ordre communautaire » a vu le jour dans cette chambre haute, nourri par la certitude de la résurrection et la puissance du Saint-Esprit. Pendant le ministère terrestre de Jésus, les disciples étaient en apprentissage, étudiant la Parole et marchant à ses côtés. Mais après l’Ascension et la venue du Saint-Esprit, ils deviennent les « piliers de la communauté ecclésiale » et se mettent à diffuser activement l’Évangile. La chambre haute est le cœur de cette transition, portée par la foi en la résurrection.

Pour comprendre la manière dont les disciples ont rencontré Jésus ressuscité, ont retrouvé leur mission et sont revenus à Jérusalem dans l’obéissance, on se réfère souvent à Jean 21, où Pierre est rétabli. Après avoir renié le Seigneur trois fois, Pierre est interrogé trois fois : « M’aimes-tu ? » Lorsqu’il confesse à nouveau son amour, il sort de sa chute et redevient « Pierre, le rocher ». À ce sujet, le pasteur David Jang souligne : « L’Église ne fonctionne pas avant tout par des programmes ou une organisation, mais tire sa force de “l’amour envers le Seigneur”. Et cet amour découle de la résurrection du Christ ; il se consolide lorsque, dans notre cœur, nous croyons et confessons la grâce qui nous a enveloppés. »

La chambre haute de Marc a été le lieu de cette « confession », de ce « repentir » et de cette « foi » vécus collectivement. Les disciples, qui avaient renié le Seigneur et s’étaient dispersés, se sont rassemblés à nouveau pour former une communauté et, grâce à la promesse de la résurrection et du Saint-Esprit, ont puisé le courage de surmonter leur désespoir. « Les récits de la Passion de Jésus en Matthieu 26 et suivants, le retour des disciples en Galilée dans Jean 21, puis leur retour à Jérusalem dans Actes 1, s’enchaînent pour former un seul continuum. C’est dans cette perspective que la foi en la résurrection peut délivrer un message concret pour l’Église d’aujourd’hui », insiste le pasteur David Jang.

Ainsi, la chambre haute de Marc est devenue « le lieu du passage de la peur à l’audace, de la dispersion au rassemblement, du reniement et de la honte au repentir et à la confession ». L’Église d’aujourd’hui doit méditer profondément cette réalité : « Si elle se cache dans la peur d’être critiquée ou persécutée par la société, elle a besoin du feu du Saint-Esprit qui est descendu autrefois dans la chambre haute de Marc. » C’est là une application actuelle de la foi en la résurrection. Croire en Jésus ressuscité, c’est être convaincu qu’Il continue à fonder l’Église, qu’Il la soutient pour proclamer l’Évangile au cœur du monde, et qu’ainsi nous pouvons « partir de Jérusalem jusqu’aux extrémités de la terre » dans la joie.

Dans cette optique, le pasteur David Jang explique : « Il ne faut pas considérer la chambre haute de Marc comme un lieu uniquement historique, mais chaque Église doit rétablir sa propre “chambre haute”. » Il peut s’agir de « l’endroit où nous aspirons à la présence du Saint-Esprit et où nous prions », ou encore de « l’espace où nous confessons ensemble la foi en la résurrection ». Se réunir dans cette chambre haute ne signifie pas s’y cloîtrer, mais « s’y préparer à sortir dans le monde avec la puissance reçue ». Comme Jésus l’a annoncé : « Dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit » (Ac 1.5). Puisque cette promesse s’est accomplie dans la chambre haute, l’Église primitive ne s’est pas éteinte, mais s’est répandue jusqu’aux confins de la terre.


2. Le choix de Matthias : la restauration de l’Église en comblant la vacance laissée par Judas

Dans la seconde partie d’Actes 1, les disciples se chargent de pourvoir au poste vacant de douzième apôtre. Entre Pâques et la Pentecôte, l’un des enjeux majeurs était la manière de gérer « la trahison de Judas Iscariote, l’un des douze, et les suites de cette tragédie ». Judas, après avoir livré Jésus pour trente pièces d’argent, est mort en se pendant. Il avait acheté un champ avec ce gain mal acquis, puis sa chute dans ce même champ provoqua l’éclatement de ses entrailles (Ac 1.18). Il est ainsi devenu le symbole du « prix du sang ».

Pour le pasteur David Jang, « le drame de Judas est celui de la plus grande faute commise par celui qui était pourtant le plus proche ». Au sein du groupe des disciples, Judas gérait la bourse, assumant ainsi une fonction financière et charitable primordiale. De même, dans l’Église, s’occuper des ressources économiques nécessite une grâce abondante, car c’est aussi là que Satan peut aisément s’engouffrer. L’Église a besoin d’argent pour fonctionner, et l’argent peut éveiller intérêt et convoitise. C’est pourquoi l’Écriture avertit que « l’amour de l’argent est la racine de tous les maux » (1 Tm 6.10). Les Actes rapportent que l’Église primitive « mettait tout en commun et distribuait à chacun selon ses besoins » (Ac 2.45 ; 4.34), signalant la vigilance à ne pas s’enliser dans la corruption liée à l’argent.

Toutefois, Judas s’est laissé prendre à la convoitise et à ses calculs politiques, servant finalement d’agent à Satan pour vendre Jésus. Ses remords, trop tardifs, ne l’ont pas mené à la repentance véritable ; il a opté pour la solution extrême, se donnant la mort. Ainsi l’Église a-t-elle perdu l’un des Douze, laissant une blessure profonde. Les Douze symbolisaient les douze tribus d’Israël, tels des piliers spirituels. Ils étaient la « porte d’entrée » de la Nouvelle Alliance instaurée par le Christ. Avec un pilier détruit, il fallait reconstruire cette « porte » de toute urgence.

C’est dans Actes 1 que la communauté décide de combler ce vide. Pour y parvenir, l’Église primitive procède au choix d’un nouvel apôtre, Matthias. L’observation attentive du processus est instructive quant à la manière de réagir en temps de crise. En Actes 1.21-22, Pierre propose : « Il faut qu’un homme, qui nous a accompagnés tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où il est enlevé, devienne avec nous témoin de sa résurrection. » Deux candidats sont alors présentés, et l’assemblée procède à un tirage au sort pour désigner Matthias.

Le pasteur David Jang souligne plusieurs points saillants. Premièrement, la communauté primitive place « le témoignage de la résurrection » au premier rang des critères. L’Église existe pour proclamer le Christ ressuscité. La mission fondamentale d’un apôtre est de porter cette annonce. Matthias et le second candidat avaient eux aussi suivi Jésus tout au long de son ministère, de sa souffrance, de sa mort et de sa résurrection. Deuxièmement, la méthode de sélection fait apparaître une harmonieuse combinaison : la concertation communautaire, la prière et, au dernier stade, le tirage au sort qui illustre la souveraineté de Dieu. Ainsi, l’Église n’a pas agi par calcul humain ou arrangement politique. Troisièmement, même si le reste du Nouveau Testament ne détaille pas la suite du ministère de Matthias, le fait est que la reconstitution du cercle des Douze ouvre la voie à la descente du Saint-Esprit à la Pentecôte.

Pourquoi ce choix a-t-il tant d’importance ? Juste avant la venue du Saint-Esprit, la première tâche de l’Église a été de « restaurer l’équipe apostolique (le collège des Douze) ». La trahison de Judas, sa mort, et la vacance qu’il laissait devaient être résolues pour que l’unité de la communauté soit totale. Les cœurs étaient encore marqués par la blessure : « L’un des nôtres a livré le Seigneur. » Les disciples avaient besoin de rétablir une confiance mutuelle. Après s’être rassemblés à Jérusalem, ils se sont consacrés ensemble à la prière, mus par le désir ardent « qu’une telle trahison ne se reproduise plus ».

Le pasteur David Jang précise : « La chute et la trahison d’un responsable peuvent détruire toute la communauté. Judas illustre ce risque au plan symbolique. » Consciente de cette menace, l’Église primitive n’a pas cherché à oublier ou à dissimuler l’épisode de Judas, mais l’a abordé en toute transparence dès son origine. Les Actes évoquent ouvertement le « champ du sang » (cf. Mt 27.5-8). L’Église considérait cette histoire douloureuse comme faisant partie de l’accomplissement prophétique (prophéties de Jérémie et des Psaumes). La communauté entière a prié, a reconnu la portée spirituelle de ce drame, puis a choisi un nouveau responsable.

Matthias remplace Judas, et les Douze sont à nouveau au complet, unis pour attendre la venue du Saint-Esprit à la Pentecôte. Sous la puissance du Saint-Esprit, ils proclameront l’Évangile à partir de Jérusalem, jusque dans toute la Judée, en Samarie, et jusqu’aux confins du monde. Sans une résolution claire de la blessure laissée par la trahison et la mort de Judas, l’Église aurait pu s’effondrer avant même de commencer. Au contraire, l’Église a traité la plaie ouvertement et est sortie grandie de cette épreuve.

Par ailleurs, l’erreur et la chute de Judas ont laissé à l’Église primitive une mise en garde : « Personne n’est à l’abri. » Judas a vécu trois ans auprès de Jésus, a été témoin de miracles, a entendu l’enseignement de la Parole, et on lui avait confié la gestion des biens communs, signe de confiance. Malgré cela, il s’est effondré. Le pasteur David Jang avertit : « Il en va de même aujourd’hui pour les responsables : quelle que soit leur réputation, ils doivent constamment se nourrir de la Parole, se laisser conduire par le Saint-Esprit et demeurer vigilants dans la prière. Sans cela, Satan peut à tout moment les piéger. » L’histoire de l’Église est jalonnée d’exemples de traîtres et de chutes. Mais Dieu a, à chaque fois, suscité de nouvelles personnes (des “Matthias”) pour combler les vides et poursuivre l’histoire du salut.

Que retenir du choix de Matthias pour l’Église d’aujourd’hui ? En premier lieu, il illustre la nécessité, pour l’Église, de désigner ses responsables dans l’unanimité et la prière, en valorisant avant tout le « témoignage solide de la résurrection » et la qualité de la communion avec le Christ. Les compétences ou la notoriété ne priment pas. C’est la confession de foi en la résurrection et l’authenticité du vécu spirituel qui importent. Deuxièmement, lorsqu’un acte grave se produit – trahison ou blessure profonde –, il ne faut pas se contenter de l’imputer à l’individu, mais engager la communauté toute entière dans un chemin de guérison et de restauration. L’Église primitive n’a pas gaspillé son énergie à accabler Judas. Elle a cherché à comprendre, à se rattacher aux Écritures, et à bâtir un avenir nouveau. Troisièmement, toute cette démarche visait ultimement la venue du Saint-Esprit. Pourquoi traiter cette affaire avant la Pentecôte ? Parce qu’il était nécessaire de purifier la communauté afin de la disposer à recevoir la pleine mesure de l’Esprit. On ne saurait espérer un puissant réveil spirituel si l’injustice et le péché persistent. Selon David Jang, « l’Église qui aspire à l’action de l’Esprit, au réveil et à la croissance, doit d’abord regarder en face son péché et son injustice, puis traiter avec sincérité la chute de ses responsables, sans la couvrir d’un voile trompeur. »

Si l’on considère le remplacement de Judas par Matthias comme un « symbole », il exprime que « même si l’Église subit des blessures graves, elle trouvera toujours une voie de restauration dans le plan de Dieu ». Judas n’a pas été « condamné d’avance » ; il a librement emprunté la route qui l’a conduit au drame. L’Église invite chacun au salut et à la réconciliation, mais si un individu s’y refuse obstinément, le malheur advient. L’Église ne cache pas ce malheur : elle recourt à la repentance et à la rénovation pour se diriger vers une voie nouvelle, rendue possible par la « foi en la résurrection ».

La foi en la résurrection signifie croire que « Dieu triomphe de la mort et redonne la vie ». Judas est celui qui a précipité la mort de Jésus, puis est mort à son tour sous le poids de sa culpabilité. Mais Jésus, en ressuscitant, a ouvert la porte à la « Vie ». Bien que la trahison de Judas ait causé choc et terreur, la résurrection du Seigneur a apporté une espérance plus forte que le désespoir. Une fois Matthias choisi pour combler le vide, les Douze se sont unis pour attendre l’Esprit. Quand il est descendu à la Pentecôte, ils ont entrepris de proclamer hardiment l’Évangile à Jérusalem. En lisant Actes 1 à 4, on voit Pierre et Jean, confrontés aux gardes du Temple et aux autorités religieuses, affirmer sans crainte : « Il n’y a de salut en aucun autre nom que Jésus » (Ac 4.12). Pierre n’est plus celui qui reniait Jésus avant le chant du coq. Il est désormais un homme rétabli dans la chambre haute de Marc, rempli du Saint-Esprit, et représentant de ce « collège apostolique reconstitué » auquel Matthias s’est joint. Cette transformation porte un message puissant : « Même la vacance laissée par la chute d’un responsable est comblée par Dieu pour la restauration et l’avancée de l’Église. »

Le pasteur David Jang commente : « Comme si l’Église avait pansé une plaie sanglante après la perte de Judas, elle a retrouvé un fonctionnement sain en accueillant Matthias. » L’expérience de l’Église primitive n’est pas unique : de nos jours, les conflits, la corruption et les trahisons peuvent frapper nos communautés. Dans pareilles circonstances, il faut rechercher « le Matthias » que Dieu veut susciter. Il s’agit de réorganiser la communauté et de l’ouvrir à l’action de l’Esprit. L’Église est « appelée à inaugurer sans cesse de nouvelles époques sous la conduite de l’Esprit », tout en traversant des carrefours de « trahison et de repentance, de mort et de résurrection, d’échec et de relèvement ». Judas a poussé Jésus vers la mort, Matthias a ouvert la porte à une expansion de l’Évangile. Pierre, après avoir fui en reniant Jésus, a été retrouvé par le Seigneur (Jean 21). Puis, dans les Actes, il devient l’évangéliste intrépide qui, le premier, prêche la Parole. Une fois la redéfinition des apôtres achevée, la chambre haute de Marc devient le théâtre d’une effusion spectaculaire du Saint-Esprit. Dès ce moment, l’Église sort de sa cachette pour gagner la rue, proclamant l’Évangile et bouleversant Jérusalem.

Cette expérience est-elle encore possible aujourd’hui ? « Assurément oui », affirme le pasteur David Jang. « À condition que l’Église actuelle croie dans la puissance concrète de la résurrection, qu’elle affronte avec humilité ses problèmes internes (trahisons, corruptions, défiance), et qu’elle cherche la direction du Saint-Esprit. » La chambre haute de Marc et le choix de Matthias illustrent la façon dont l’Église peut expérimenter la puissance du Christ ressuscité dans la vie quotidienne et surmonter les conflits et blessures internes pour entrer dans une nouvelle phase de son histoire.

Au cœur de la foi chrétienne réside la foi en la résurrection, c’est-à-dire la conviction que « la mort, le désespoir et l’échec ne sont jamais le mot de la fin ». Malgré la sombre figure de Judas, l’Église poursuit la grande œuvre de l’Évangile avec Matthias. Bien que Pierre ait renié Jésus, le Seigneur est venu à sa rencontre (Jean 21), l’a rétabli, et c’est ainsi que la chambre haute de Marc l’a fortifié pour l’envoyer avec puissance au milieu du monde. Non plus dans la passivité, mais avec assurance grâce au Saint-Esprit. D’où l’on voit que, dès ses débuts, l’Église primitive a démontré que mort et échec peuvent être transcendés par la résurrection. Lorsque Pierre et les apôtres, au cœur de Jérusalem, proclament l’Évangile à ceux-là mêmes qui les menaçaient de mort, on saisit la réalité explosive de cette foi en la résurrection.

Dès lors, « qu’est-ce que l’Église ? » On peut répondre : « C’est la communauté née dans la chambre haute de Marc à Jérusalem, qui a surmonté la trahison de Judas en désignant Matthias, et qui, grâce à l’effusion du Saint-Esprit, s’est lancée pour gagner le monde entier. » Cette identité transcende l’espace et le temps. Tant que l’Église conserve la foi en la résurrection, elle ne fermera pas ses portes. Même si elle est ébranlée par des crises internes, Dieu lui suscitera de nouveaux guides pour rebâtir et répandre encore l’Évangile. C’est l’essence de la continuité de l’histoire du salut, de Jérusalem à Rome, et jusqu’au monde entier : c’est l’héritage que l’Église contemporaine doit recevoir.

En conclusion, le pasteur David Jang exhorte : « Nous devons rétablir notre “chambre haute” aujourd’hui, et quand surviennent des trahisons ou des échecs, plutôt que de les recouvrir, il faut pratiquer la repentance et une restauration transparente afin de saisir les nouvelles opportunités que Dieu nous offre. Au centre de tout se trouve le Seigneur ressuscité, avec la mission qui incombe à l’Église. » C’est en répondant à cet appel que l’histoire des Actes se poursuit inlassablement de nos jours.

www.davidjang.org

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